Les préparations bio-dynamiques par Pierre Masson
Dans les huit conférences que Rudolf Steiner a tenues en juin 1924 à Koberwitz, les préparations biodynamiques occupent une place prépondérante dans la quatrième et la cinquième conférence. 90 années plus tard, on peut constater, que la production et l’utilisation des huit préparations, issues des recherches de Rudolf Steiner, sont centrales dans la pratique de l’agriculture biodynamique, qui se base sur une conception spirituelle des relations entre l’homme, la terre et le cosmos, et qui s’appuie sur la création d’organismes agricoles individuels fermés.
Deux préparations en pulvérisation complémentaires
La première préparation, la bouse de corne, également appelée 500 (après qu’Ehrenfried Pfeiffer ait trouvé 500 millions de bactéries aérobies par gramme dans la préparation finie), est fabriquée à partir de bouse de vache. La bouse de vache est mise dans une corne de vache et hiberne durant six mois dans un sol fertile. La préparation est avant tout destinée au renforcement du sol et du système racinaire et aide la plante à « pousser du bas vers le haut ».
La deuxième préparation, la silice de corne, qu’on nomme aussi 501, est fabriquée à partir de quartz finement moulu. Elle est mise dans une corne de vache et enterrée afin d’être exposé pendant six mois aux forces estivales de la terre. Elle s’apparente à une « pulvérisation de lumière », et agit sur les organes de la plante hors sol, en « tirant la plante vers le haut ».
Six préparations qui sont généralement ajoutées au fumier et au compost
Quatre des six préparations du compost subissent un processus de fermentation au cours de l’hiver, dans une enveloppe animale, enterrée dans le sol. Cela après qu’elles aient été exposées aux forces de l’été, partiellement suspendues. Une vessie de cerf est utilisée comme enveloppe pour les fleurs d’achillée millefeuille (502), un intestin grêle de bovin pour la camomille (503), un crâne d’animal domestique pour l’écorce de chêne (505) et un mésentère de vache pour le pissenlit (506).
Les deux dernières préparations ne nécessitent pas d’enveloppe. Il s’agit de l’ortie qui se développe pendant un an, enterrée directement dans la terre (504), et de l’extrait liquide de fleur de valériane (507).
La transformation de la matière vivante (sol, plantes, animaux et aliments), qui résulte de l’utilisation de petites quantités de substances métamorphosées alchimiquement dans les préparations, représente une impulsion unique, qui caractérise l’agriculture biodynamique.